À quand le chômage pour les déclinologues professionnels toujours prompts à s’alarmer des mauvaises performances de l’économie française ? Le baromètre de l’investissement dans les entreprises innovantes, réalisé par EY, révèle un véritable dynamisme français.
Au premier semestre 2018, 1,9 milliard d’euros a été investi dans les jeunes pousses, soit l’équivalent de 76% de ce qui a été dépensé en 2017. Et 2018 devrait aussi être un cru remarquable. Le montant moyen levé atteint 5,8 millions d’euros, quand il n’était que de 4 millions au premier semestre 2017. On ne peut exclure que la hausse s’explique par une plus grande générosité des investisseurs, à projet comparable. Pour le dire autrement, il serait devenu plus facile de trouver des fonds.
Reste que la France arrive encore à la troisième place, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne (respectivement 3 milliards et 2,4 milliards d’euros au premier semestre 2018). Les performances françaises sont notamment moins bonnes pour les opérations dites de "growth equity" (les plus grosses levées de fonds). Seule une opération de 169 millions d’euros a été menée en France, contre cinq outre-Manche, pour un total de 736 millions, et trois outre-Rhin (817 millions).
Mais Franck Sebag, l’associé d’EY qui supervise cette étude, préfère signaler "qu’au premier semestre 2018, le nombre de levées de fonds supérieures à 20 millions d’euros a doublé en un an, preuve que nos start-up deviennent progressivement des scale-up". Comme au football, on ne devient pas champion d’un coup de baguette magique. C’est un effort important, et surtout constant, qui fait les champions du monde.
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