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Télémédecine, une cabine high-tech pour se soigner tout seul… ou presque

Une société française a conçu une cabine permettant de consulter à distance mais aussi de faire de nombreux examens (cardiologiques, auditifs, visuels…) sous la direction d’un médecin. Un outil, qui a déjà séduit une soixantaine d’entreprises, mais semble plus difficile à utiliser par des patients âgés.


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Une jeune femme mesure sa tension artérielle dans une cabine de télémédecine à Paris. / S.Caillet/BSIP

De l’extérieur, cela ressemble à un grand photomaton. Mais une fois à l’intérieur, le but n’est pas de se faire tirer le portait… « Avec cet outil, on peut faire une vraie consultation médicale avec un examen clinique très complet », indique le docteur Franck Baudino, fondateur de la société H4D qui a conçu une cabine de télémédecine dernier cri. « Elle ne sert pas uniquement à faire de la visioconférence avec un médecin. Avec cette cabine, il est possible de prendre en charge 90 % de ce qui peut être réalisé dans un cabinet de médecine générale… », assure l’entrepreneur.


Pour faire une consultation, le patient, une fois dans la cabine, introduit sa carte Vitale avant d’être mis en contact, via un écran, avec un médecin. Ensuite, sous sa direction, il peut réaliser différents examens en utilisant lui-même des instruments disposés à l’intérieur de la cabine : la mesure du poids, la taille, la fièvre, la tension, la vue… Il est également possible de faire un électrocardiogramme, une mesure du rythme cardiaque ou un audiogramme pour évaluer une déficience auditive. La cabine permet aussi, via un otoscope, d’examiner le fond de sa gorge ou de son conduit auditif.



« À distance, le médecin peut ainsi diagnostiquer une otite, une angine et même une bronchite », assure Franck Baudino, en vantant aussi l’intérêt du dermatoscope. « C’est un instrument avec une petite caméra qui permet de zoomer sur un grain de beauté, ou une lésion d’eczéma ou d’acné par exemple. Et l’image est de haute définition. Cela n’a rien à voir avec l’image d’un smartphone ou d’une webcam », assure Franck Baudino.


Une soixantaine d’entreprises déjà séduites


Le concept a déjà séduit une soixantaine d’entreprises qui ont installé des cabines dans leurs locaux moyennant un coût mensuel de location de 3 000 €. En janvier, l’assureur Axa a, lui, annoncé qu’il allait proposer l’équipement aux entreprises ayant adhéré à ses contrats santé. « Imaginez un salarié qui galère pour décrocher un rendez-vous chez un généraliste. Là, il lui suffit de prendre rendez-vous à la télécabine puis d’aller une heure plus tard faire sa consultation, en restant dans les locaux », indique le chef d’entreprise en assurant que plusieurs médecins du travail souhaitent aussi utiliser la cabine pour des bilans de santé ou des actions de dépistage.


La société H4D vise aussi les déserts médicaux. « On pourrait très bien implanter des cabines dans des mairies, en formant du personnel municipal pour accueillir les patients et leur expliquer le fonctionnement de l’appareil », indique Franck Baudino. « Cela pourrait avoir une utilité dans certaines zones excentrées », explique le docteur Marc de Rugy, directeur du pôle e-santé du groupe Hom’age en Basse-Normandie. Dans le cadre d’une expérimentation, ce groupe a installé une cabine dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sur la commune de Dozulé (Calvados).


Cette expérimentation s’est révélée utile pour des patients extérieurs à la maison de retraite, venus réaliser différents examens à la demande de leur généraliste. « Cela peut être intéressant de faire une exploration cardiaque ou respiratoire, sans avoir à attendre deux ou trois mois pour voir un spécialiste », indique le docteur de Rugy. En revanche, l’expérimentation a été un peu moins concluante pour les résidents de l’Ehpad. « Il faut en effet avoir une certaine autonomie pour utiliser les différents instruments une fois dans la cabine », reconnaît le docteur de Rugy.



Un constat fait par d’autres spécialistes de télémédecine, parfois un peu agacés par l’engouement médiatique autour de ces cabines. « Ce n’est pas si simple à utiliser, en particulier pour des personnes âgées », estime Lydie Canipel, secrétaire générale de la Société française de télémédecine. « Beaucoup risquent d’être désorientées si on leur demande d’utiliser elles-mêmes tous ces capteurs médicaux, ajoute-t-elle. Pour les gens âgés ou fragiles, la télémédecine peut fonctionner mais à condition d’être accompagnés par des soignants qui pourront les guider et les rassurer. »



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